ARGUMENT DE LA PIÈCE
« 1768 – RÉSISTER »
SOUS LOUIS XV À LA TOUR DE CONSTANCE
ARGUMENT DE LA PIÈCE « 1768 – RÉSISTER »
SOUS LOUIS XV À LA TOUR DE CONSTANCE
Le Prince de Beauvau, nouveau gouverneur du Languedoc, est invité par le major De Canetta, lieutenant du Roi à Aigues Mortes, à visiter cette prison. Il est scandalisé par les conditions de détention des prisonnières, et souhaite les libérer.
Mais le comte de Saint Florentin, ministre de la « Religion Prétendue Réformée », s’oppose à toute libération. La révocation de l’Edit de Nantes en 1685, confirmée par des ordonnances royales en 1724, condamne en effet l’exercice de la religion protestante. Les pasteurs pris à prêcher étaient en effet passibles de la peine de mort, les hommes pris dans les Assemblées envoyés aux galères, les femmes emprisonnées à vie, leurs biens confisqués. Saint Florentin fait exécuter ces ordonnances avec rigueur, malgré un vent de tolérance qui adoucit ces dispositions. Sur le plan politique, le Parlement de Paris s’oppose à plusieurs propositions du Roi, les philosophes publient des articles de l’Encyclopédie, les libertins ont de plus en plus d’influence, l’anticléricalisme et l’athéisme même se répand dans des couches de plus en plus larges de la société. Les cercles francs-maçons réfléchissent à une conception de la royauté plus constitutionnelle, sous l’influence notamment des anglo-saxons. Pour obtenir la libération des prisonnières, le prince de Beauvau met fort courageusement sa démission dans la balance, s’oppose violemment à Saint Florentin, et fait libérer toutes les prisonnières et fermer la prison…